Conférence Gabrielle Le Bayon

Résidente à La Box d'octobre à décembre 2016

Biographie

Gabrielle Le Bayon est diplômée du London College of Communication (2005) et du Royal College of Art de Londres (2012). Ses films se centrent sur la question du désir de communauté humaine en lien à l’identité politique, la mythologie, et le paysage comme Histoire. Son travail a été présenté au W139, Amsterdam; Oberhausen film festival; ICA, Londres; MACBA, Buenos Aires; AIOP, New York; Jeune Création, 104, Paris; Sheffield Fringe, Sheffield; Outpost, Norwich.

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Démarche

Dans les films de Gabrielle Le Bayon les paysages, les personnages et les mythes sont réunis dans des images associées à des textes écrits à partir d’entretiens et de lectures. Cette relation entre l'image et le texte s’établit à partir d’éléments narratifs arrangés sur le mode du film-essai. C’est une façon de questionner le potentiel de la narration à former une vision autonome à travers des signes et des espaces qui façonnent le sentiment de la réalité. Par le biais des mythes grecs, des légendes anciennes ou contemporaines, Le Bayon explore les zones historiques de résistance qui reflètent les structures et croyances actuelles.

Projet de résidence

Mon projet consistera à approfondir une recherche sur les formes autonomes d’engagement individuel et social au sein de structures contemporaines. Il se centrera sur l’écriture et le tournage d’un film-essai, qui fera dialoguer des extraits du texte de Désorceller de Jeanne Favret-Saada (où elle y décrit ses rencontres avec la désorcelleuse Madame Flora) et Caliban et la Sorcière de Silvia Federici (dont l’ouvrage questionne la construction collective de l'image de la femme à travers la représentation de la sorcière lors de la transition entre féodalisme et capitalisme) en relation avec le concept contemporain de techno-chamanisme, c’est à dire la rencontre entre la divination de l'antiquité, les sciences de la nature primitive et les technologies du futur.

Workshop

Le workshop propose deux axes. L’un repose sur une citation de Sylvia Plath (1963): “When I say “this world” I include, of course, such feelings as fear and despair and barrenness, as well as domestic love and delight in nature. These darker emotions may well put on the mask of quite unworldly things, such as ghosts or trolls or antique gods.” L’autre repose sur la méthode de tournage des cinéastes Straub et Huillet: “Promenez-vous dans un lieu à trois reprises, et trouvez la topographique, le point stratégique approprié. ” Le premier axe propose d'envisager le sentiment de réalité de Plath en lien avec sa conception fantastique du monde. Le second est une façon d’approcher l’écriture d’un film en se positionnant par rapport à un lieu choisi, par rapport à ce qu’on décide de donner à voir, et donc sur ce qu’on veux dire. A partir de ces deux axes le workshop propose de dégager et de formuler le lien qui fait qu’un paysage est porteur d’Histoire(s) à travers sa topographie et ses mythes.

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Atelier sonore d’esthétique

Arts et créations sonores

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document & art contemporain

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