Document et art contemporain (3e cycle)
EESI Angoulême et Poitiers - ENSA Bourges Année académique 2018-2019
Créé en octobre 2010, à l’initiative de l’École européenne supérieure de l’image (ÉESI), en partenariat avec l’École nationale supérieure d’art de Bourges (ENSA Bourges), ce troisième cycle s’adresse à de jeunes pratiquants d’art ou de cinéma, de jeunes commissaires ou critiques qui souhaitent prolonger leur formation sans exclusivité de support ou de technique.
Conçu comme un laboratoire ou les référents et les jeunes pratiquants s’engagent dans une réflexion commune où les activités collectives du programme s’articulent avec une recherche personnelle qui concilie ou dialectise production artistique et réflexion théorique. Le programme est par nature nomade, le déplacement étant un choix méthodologique assumé. Les activités sont regroupées sur une semaine par mois et elles ont lieu dans différents villes (Paris, Bourges, Poitiers, Angoulême…). Lors de ces moments de rencontre, le programme emprunte le mode du séminaire avec l’invitation d’artistes, de théoriciens ou de commissaires. Il est demandé aux participants une pratique régulière d’écriture sous forme de textes, de comptes-rendus et de correspondance.
Le recrutement est international. Les langues de travail sont l’anglais et le français. Le projet de recherche individuel doit être validé par un jury constitué de l’équipe enseignante et d’une personnalité extérieure en fin de la première année. Il permet l’obtention, à l’issue des trois années, d’un Diplôme supérieur de recherche en art de niveau Doctorat.
Une revue annuelle, les Cahiers du post-diplôme, témoigne des activités du programme en réunissant les travaux des artistes et les contributions des artistes invités.
L’année 2018-19 est organisée autour du noeud conceptuel d’opérances.
Le noeud conceptuel qui orientera le programme pendant 2018-19 fut choisi, comme il se doit, par glissement méthodologique : de la Figure du barrage (2016-17) à Barrages (2017-18) et une journée d’études en juin consacrée à l’Inopérance de l’énergie, nous avons adopté pour cette nouvelle année : Opérances. Ce terme n’est pas sans soulever quelques questions et faire hausser quelques sourcils -- et c’est tant mieux ! Moins tangible que le barrage, fût-il barré, mais sur- tout plus ouvert, Opérances, loin de faire appel à des modes d’inopérance, semble nommer la puissance, ou impuissance, imperceptible de prime abord, des formes, structures, énergies, initiatives, architectures et autres oeuvres, tout en évitant toute binarité entre l’opérant et l’inopérant. En réalité, ce “concept” n’en est pas encore un, et il incombe au groupe, par lectures et écritures interposées, d’assurer son devenir-concept en l’expérimentant en théorie et en pratique.