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Résidente Box

Janvier > Mars 2019

Résidences Box 2018-2019

Zelda Weinen, Wedding Blues, 2018.
Zelda Weinen, Wedding Blues, 2018.

Biographie
Maïa Izzo-Foulquier débute son parcours par des études de sciences politiques, avant d’intégrer l’École de la Photographie d’Arles. Elle travaille comme assistante pour le photographe Antoine d’Agata et intègre la Villa Arson pour un second Master. Elle nourrit une pratique où l’expérience est une condition préalable à la production d’images et de représentations. Artiste transdisciplinaire, activiste, féministe et soucieuse du plaisir d’autrui, elle fait de son mieux.

 

Démarche
Jeunes adultes de la génération Y, nous, les « Digital Natives », sommes les derniers nés du monde non connecté. Alors que nous n’étions que des enfants, le poids exponentiel des représentations est venu troubler la construction de nos identités d’injonctions diverses, parfois contradictoires. Aujourd’hui, nous constatons le basculement des corps dans l’ère multimédia et l’avènement d’un monde spectral, fait d’avatars et de communications instantanées, où le meilleur moyen d’affirmer son identité n’est plus d’exister mais de buzzer.

Comme un acte de résistance, ce qui est en jeu dans mon travail d’artiste, c’est une manière de défier l’autorité des représentations pour redonner le pouvoir aux corps et aux expressions singulières. À la manière d’un ethnographe, j’explore différents territoires et me nourris d’expériences vécues. Le Liban contrôlé par l’armée, les sites de rencontres sur internet et le milieu de la prostitution en France ont été des terrains d’expérimentation qui m’ont permis de questionner la réalité des corps qui habitent la société multimédia.

Projet de résidence
Au cours de ma résidence à La Box, je souhaite faire dialoguer différentes étapes de mon travail dans un espace multimédia et interactif, capable de rendre compte d’une démarche à la fois performative et documentaire. À la manière d’un magasin de téléviseurs ou d’un accélérateur de particules, ce dispositif visuel sera le lieu de confrontations entre des réflexions politiques, des témoignages intimes et une documentation sulfureuse, médiatique ou pornographique – qui agit comme toujours plus d’assignations à une identité sexuelle standardisée et fantasmatique.

 

Workshop
Le workshop proposé aura pour thème « intimités et sexualités multimédia ». Indifféremment de leur pratique plastique, les étudiants seront invités à interpréter cette thématique. Le workshop sera ensuite le lieu de dialogues et d’échanges théoriques et plastiques autour de cette thématique. Si les contingences administratives le permettent, le workshop pourrait donner suite à une exposition de groupe. Les notions d’editing et de mise en espace seront alors examinées ensemble afin de donner forme et dialogue au travail réalisé par le groupe.