Skip to main content

Institut Cervantes Paris

Du 23 octobre au 31 octobre 2019

Commissariat : Antonio Gallego, Kiko Herrero, Bernard Marcadé, Roberto Martinez

Exposition collective
avec Jean-Michel Alberola, Philippe Cazal, Jordi Colomer, Alain Declercq, Jim Dine, Edi Dubien, Esther Ferrer, Andreas Maria Fohr, Antonio Gallego, Rafael Gray, Frédéric Héritier, Sharon Kivland, Arnaud Labelle-Rojoux, Claude Lévêque, Roberto Martinez, Diana Michener, Miquel Mont, Natacha Nisic, Françoise Quardon, Mathieu Tremblin, Jiechang Yang

Vernissage :
mercredi 23 octobre 2019 à 18h

NOIRES ET ROUGES - Andreas Maria Fohr
À l’initiative des artistes Roberto Martinez et Antonio Gallego, tout deux fils d’exilés républicains espagnols, et avec la complicité du critique d’art et commissaire d’expositions Bernard Marcadé et de l’écrivain espagnol Kiko Herrero, nous avons prévu trois projets pour commémorer le 80ème anniversaire de la fin de la guerre civile espagnole et, en particulier, l’engagement des Brigades internationales et autres volontaires venus dès l’été 1936 défendre la République espagnole contre les troupes de Franco :

Le projet : il nait à l’initiative de deux artistes, Antonio Gallego et Roberto Martinez, tout deux fils de républicains espagnols installés en France. Pour eux la Guerre d’Espagne n’est qu’un prélude de la deuxième guerre mondiale car, après la victoire des troupes franquistes en 1939, leurs parents ont continué à lutter contre l’occupation nazie et le fascisme en général : exil, disparitions, peines capitales, travaux forcés, résistance…
Ce projet déjà imaginé et proposé en 2009 à plusieurs institutions artistiques, trouve en 2019 enfin un écho favorable, à l’occasion des commémorations du 80ème anniversaire de l’exil républicain espagnol organisé par le gouvernement de Pedro Sanchez. Trois projets collectifs sont proposés : deux expositions et une édition.
Il s’agit autant d’aborder la Retirada que les utopies en marche, l’immigration, les faits propre à cette guerre. Ce sont aussi les tentatives de révolution sociale et de changements radicaux portés par les anarchistes, communistes, socialistes qui motivent ce projet : nouvelles lois sociales et sociétales, émancipations féminine, prolétaire et paysanne.
Bernard Marcadé, critique d’art et commissaire d’exposition, et l’écrivain espagnol Kiko Herrero, coordinateur en France dudit anniversaire, sont associés à l’élaboration de ces projets, notamment l’édition.

 

Deux expositions : à l’image de l’engagement des volontaires venus dès l’été 1936 défendre la République espagnole et souvent sa révolution, ces deux expositions convoquent en 2019 l’idéal international des luttes, résistances, solidarités à travers les propositions d’artistes contemporains de différents pays. Commande leur est faite d’apporter leurs visions et créations imprégnées de l’utopie généreuse et de la réalité combattante de ces brigadistes et miliciens pendant la Guerre d’Espagne.
Cet élan internationaliste représente l’un des plus fort mouvement du XXe siècle. On y retrouve des hommes et des femmes des quatre coins du monde venus lutter contre les fascismes. Il ne s’agit pas de se remémorer seulement des personnalités célèbres comme Orwell, Weil, Hemingway ou Malraux, mais aussi tous ces engagements citoyens anonymes.

Une publication : Noires & Rouges & autres brigades n’est pas un livre théorique ou historiographique, mais un abécédaire, un recueil subjectif et pointilliste d’impressions, réflexions, souvenirs… Elle réunit des images et des textes écrits, créés ou choisis par des poètes, écrivains, théoriciens ou artistes. Nous trouverons aussi des documents d’archives, des citations ou des poèmes d’époque. Nous inclurons aussi un chapitre sur L’Exposition invisible, à l’initiative de Rafael Gray, montrant les interventions in situ, en 2019, de plusieurs artistes dans les ruines du camp de rétention de Rivesaltes.

Que nous reste-t-il de cet esprit de lutte sans frontières ? Les derniers combattants de ce temps-là sont en train de disparaître. Bientôt, plus de témoins directs. Que devient cette mémoire ? « ¡No pasarán! », mais ils passèrent. 80 ans après (1939-2019), l’Europe et le monde dans quel état ? En 1936 un grand élan antifasciste était à l’œuvre. Peut-être que l’histoire se répète. Quelles résistances et propositions d’avenir en vue ?