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Résidente Box

Octobre 2021 > Janvier 2022

Résidences Box 2021-2022

Image tirée du film "Volare", Valentine Franc, 2021
Image tirée du film « Volare », Valentine Franc, 2021

Biographie
Valentine Franc est une artiste et cinéaste française, diplômée de la Haute École d’Art et de Design de Genève en 2018. Son travail artistique, majoritairement vidéo, s’articule autour de thèmes récurrents comme la représentation de l’héroïne féminine et l’influence des récits fictionnels dans l’imaginaire collectif. Elle vit à Paris et travaille à Montreuil.

Démarche
Si les outils techniques utilisés pour réaliser mes films relèvent du cinéma, je considère que l’attention portée aux récits et modes de représentation existants, ancre mon travail dans des questionnements propres à l’art contemporain. Tout en abordant d’autres sujets affectés par le stéréotype, tels que le rapport à l’animal, la bourgeoisie, ou encore le monde du spectacle, je tente d’interroger le statut de l’héroïne par le biais de personnages féminins confrontés au poids de leurs icônes.

Projet de résidence
Mon arrière-grand-mère est née Emma Dezéraux dans une petite ville normande. Rejetant un destin conventionnel, elle préféra mettre les voiles vers une vie d’aventures. Rebaptisée Annie de Cervantes et disant descendre des Aztèques, elle fut franc-maçonne, marchande d’art, exportatrice de bijoux, gourou d’une salle de méditation dans le Sud, gérante d’une compagnie de taxi mexicaine.

Plutôt qu’une recherche proprement documentaire, je souhaiterais me concentrer sur le potentiel fictionnel de son histoire. En lien avec mes recherches sur les women’s films hollywoodiens des 1930 – 40’s, je souhaiterais écrire « l’histoire d’une femme qui cherche à placer son énergie, au risque de la perdre » (Murielle Joudet, Bette Davis, Rien qu’un coeur solitaire, Trafic n°88).

Workshop
A Woman’s Work
J’aimerais partir de ma recherche sur les women’s films, une proposition à cible genrée des années 1920 aux années 1960. Qu’il soit un western, un film gothique, noir, d’horreur, le centre d’intérêt premier d’un women’s films reste toujours les choix de vie de l’héroïne : son destin. Déjà ré-interprété par la théorie du cinéma américaine, il me semble que le women’s film condense toujours potentialités de re-lecture et promesses d’expérimentations, se référant tout aussi bien au camp de Susan Sontag, qu’à des questionnements liés à la culture drag.
Comme projet de workshop, je voudrais partager cette étude des women’s films, par le biais de projections et discussions, mais aussi plus concrètement, de performances, groupes d’écriture, représentations théâtrales expérimentales, etc.

 

Site de Valentine Franc