Céline Ahond

Le moment présent de crise et ses répercussions a produit, mais aussi rendu visibles, des corps comme objets de violences actives ou passives, raciales, sexuelles et de genre. Cette violence s’attaque en premier lieu à nos subjectivités et prend possession de nos corps jusqu’à nous faire perdre conscience de leur liberté et de leur désir. J’investis une forme d’écriture avec les corps en présence afin de questionner le degré d’objectivation des corps avec lesquels je me mets en dialogue. À l’occasion de cette conférence, il s’agit de vérifier le

pouvoir de la langue, du récit et des fictions sur l’image réelle, matérielle, actuelle et contemporaine. Je m’arme dans la réalité du compagnonnage et de l’amitié pour partager, depuis ma place d’artiste, des outils de terrain intellectuels, littéraires et artistiques pragmatiques. Je pars d’expériences vécues, personnelles et partageables, pour incarner cette conférence garante d’une connaissance. Ce processus s’invente une forme d’écriture comme issue, lieu d’une rencontre au sens large : une ouverture apparaît, que je qualifie de performative.