Céline Ahond - Restitution de résidence effectuée à La Box
Événement reporté - Nouvelle date à venir
Avec les artistes :
Céline Ahond, Cécile Colle et les étudiant.e.s de l’ENSA Bourges
Céline Ahond, Never give up, La Box, Bourges, 2023 © photo Céline Ahond / Jin Haofan
Dans le cadre de sa résidence à La Box de l’ENSA Bourges Céline Ahond a créé des œuvres textiles ; autant de pré-textes à faire compagnonnage pédagogique avec les étudiant.es de l’ENSA et complicité littéraire avec Cécile Colle de cONcErn. À l’occasion de cette restitution le langage fait corps.
De février à avril 2023. Bourges, La Box, une résidence. Partie prenante d’un tout plus grand que ses parties. Les étudiant.es de l’École nationale supérieure de Bourges, l’amitié avec Cécile Colle – un compagnonnage, des dialogues aux perspectives multiples.
Le moment présent de crise et ses répercussions ont produit, mais aussi rendu visibles, des corps comme objets de violences actives ou passives, raciales, sexuelles et de genre. Cette violence s’attaque en premier lieu à nos subjectivités et prend possession de nos corps jusqu’à nous faire perdre conscience de leur liberté et de leur désir. Il s’agit de vérifier le pouvoir de la langue, du récit et des fictions sur l’image réelle, matérielle, actuelle et contemporaine. Cette restitution de résidence est agissante et de terrain, afin d’avoir une action sur la réalité, c’est-à-dire de provoquer ou changer des phénomènes. Le langage comme issue, lieu d’une rencontre au sens large, fait apparaître une ouverture performative garante d’une connaissance : celle capable de désirer et de mettre en mouvement une transformation émancipatrice.
Un texte affiché, cousu, imprimé, une parole échangée demeurent atemporels, et seront toujours le reflet de ce qui persévère. S’il est possible d’exprimer le bleu du ciel c’est qu’il a sa raison d’être. Il ne s’agit pas que de désigner des images mais bien d’incarner ce qui aurait pu ne pas être vu.
Un savoir-faire de l’enfance appris oublié re-convoqué. Couture. Des « drapeaux » appelés à devenir des « couvertures » à brandir. Aurélien Krafft et Manling Huang qui bâtissent les lettres pour ourdir ce récit. Cécile Colle qui se glisse dans l’espace, entre les phrases : « Un tas de Pierre (je suis le lit d’une rivière) ». En écho avec les lieux où existent ces textes cousus. Le cours de Ralph Nuhn, « La destruction dans l’art, par l’art et pour l’art et puis le soin », le travail de Pierre Mercier (1946-2016), des questions de transmission. J’y rencontre Alice L’Horset, Zoé Aeschbacher, Esther Rivet-Viale, Rivkao Ferrando et Haofan Jin. cONcErn qui accueille leurs travaux, Hervé Coqueret qui les photographie. Tou.tes deviennent les porteur.euses des œuvres réalisées. Ainsi La tombe nous ciel sur la tête.
« Avec le soutien de la Direction régionale des Affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture »