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Cryogénie - Espace de recherche-création / Université de Strasbourg

Du 1er au 23 décembre 2023

avec Anaïs Dunn (formation CÉPIA 2018/2019),
Elise Ehry & Maria Kitty, Tatjana Erpen, Jérôme Grivel, Arthur Debert, Gaëlle Cressent, Nicolas Couturier, Amélie Bargetzi

Commissariat : Chiara Palermo

L’espace Cryogénie : un lieu expérimental, vivant, partagé de l’art à l’Université

Coordonné par Katrin GATTINGER, Marwan MOUJAES et Simon ZARA, avec le soutien de l’ACCRA et de la Faculté des arts de l’Université de Strasbourg, et installé dans une partie de l’ancienne Cryogénie, dans les jardins du Palais Universitaire, cet espace de recherche interdisciplinaire en et avec l’art offre une surface de 73m2 pour mener et présenter des recherches spécifiques dans les disciplines artistiques. L’espace, d’accès indépendant, en rez-de-chaussée et donnant directement sur le parc, permet au public de s’y rendre par les jardins et invite à l’organisation d’événements ponctuels à l’extérieur (accueils, vernissages, concerts, projections open air, performances, parc de sculptures). Si cet espace a vocation de devenir un outil pour la recherche et les formations, il doit aussi devenir un lieu d’art et de culture scientifique incontournable destiné à créer un réel ancrage culturel au sein même du campus de la Neustadt. Faire rayonner la recherche en art de l’Université de Strasbourg et en faire partager sa dimension culturelle avec un large public scientifique, étudiant, artistique, non-universitaire, régional, national et international, tel est l’objectif de la mise en place de ce lieu. L’intention est donc d’y proposer des aspects plus expérimentaux de la recherche en art en train de se faire, liées aux pratiques contemporaines les plus pointues et à leurs méthodologies innovantes, mais aussi d’en faire un lieu vivant, dynamique, flexible et attrayant.

Pour en savoir +

Anaïs Dunn

Née en 1984 à Périgueux. Vit et travaille à Bourges. Depuis son DNSEP, à la HEAR en 2011, Anaïs Dunn a collaboré avec le CNES (Centre National d’Études Spatiales) pour le projet Sculpture for space, et elle est en résidence longue dans le laboratoire de sismologie du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et de l’EOST (École et Observatoire des Sciences de la Terre) à Strasbourg. Depuis 2017, Anaïs Dunn expérimente par le biais des basses fréquences, et met en vibration de nombreuses installations (Le grondement du monde, Tension paysage, Breathing ice, Tension) en récupérant des données sismiques du CNRS, qui témoignent de tous les mouvements incessants terrestres, océaniques jusqu’au décrochement des icebergs. Profondément marquée par l’impact de l’activité humaine sur l’environnement, Anaïs Dunn s’emploie à comprendre les mécanismes et les effets systémiques à l’œuvre sur notre planète qui découlent de la dichotomie « nature – culture ». Elle porte son attention sur les qualités intrinsèques des matières.
Cette matériauthèque (verre, pétrole, métaux, papiers, eau…) témoigne d’un monde empli de réserves naturelles, que l’homme extrait et transforme pour ses usages. Dans ses installations, sculptures et vidéos, Anaïs témoigne d’une méthodologie emprunte de protocoles scientifiques : les formes et les concepts sont reliés à des préoccupations écologiques contemporaines, combinées à la curiosité pour des phénomènes telluriques et cosmiques. Il y a là des mondes composites, qui s’interpénètrent et qui dessinent des contours changeants, paysages humains et non-humains. La nature et l’espace deviennent des observatoires magnétiques, « des espaces concrets qui hébergent l’imaginaire » comme Michel Foucault les définit dans ses Hétérotopies.
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