Que fait le mouvement queer à l’art et inversement ?

Entre récupération et invisibilisation, qu’en est-il de son utopie subversive et révolutionnaire aujourd’hui ?

L’importance des questions et des pratiques queer, féministes et décoloniales n’a pas toujours été aussi prégnante dans les écoles d’art. Ces pratiques se sont développées (voire imposées) dans un mouvement plus global de visibilisation des oppressions qui ont forcé les portes de ces institutions. Restant néanmoins minoritaires, elles peuvent être contradictoirement perçues comme omniprésentes et privilégiées, ouvrant le risque d’un lissage et d’une absorption dans des formes convenues.

Témoin et accompagnateur du renouveau de ces pratiques, Fred Morin reviendra sur son parcours d’artiste-enseignant, sur la place centrale de l’expérimentation en école d’art et la nécessité de faire trembler les normes. À travers un parcours rétrospectif de propositions de workshops, d’expositions et d’invitations d’artistes, il s’agira aussi d’évoquer les débats, parfois les réactions, mais aussi les résistances et les succès de ces pratiques.

BIOGRAPHIE :
Fred Morin est enseignant et artiste multidisciplinaire. Après un parcours au théâtre en tant que comédien et assistant à la mise en scène, il travaille avec la photographie et la vidéo, le dessin, le collage et l’édition. Son travail a été montré dans divers festivals internationaux et expositions notamment au MIX à New-York ou à Berlin au festival Xposed. Il participe aussi régulièrement en tant qu’acteur à des projets cinématographiques (Fanfreluches et idées noires, d’Alexis Langlois, 2015, Nuit de Chine, de Nicolas Medy, 2021, Swan dans le centre, d’Iris Chassaigne, 2022).

Professeur, il enseigne la photographie et les pratiques de l’image à l’École supérieure d’art de Tours, depuis 2006.