Centre Pompidou, Agora du Forum -1
Samedi 23 mars 2024 | 18h30
CINÉMA DU RÉEL EN MIROIR
Le numéro 33 de La Revue Documentaires, publié avec le soutien de l’ENSA Bourges, est consacré aux gestes de programmation contemporains.
Design graphique : © Ferenc Gróf
Le numéro 33 de La Revue Documentaires, qui vient de sortir, s’intéresse aux gestes de programmation contemporains, qu’il s’agisse de la salle de cinéma, de l’appartement, du musée ou de la plateforme numérique. Yves de Peretti a contribué à ce numéro par une étude détaillée sur l’histoire du Festival du Cinéma du réel, intitulée “Le Réel, archéologie d’un festival”, en lien avec son projet artistique.
À l’occasion croisée de son installation et de la sortie du numéro, une rencontre entre Yves de Peretti et Monique Peyrière et Érik Bullot, qui ont coordonné le numéro, se propose de prolonger le débat entre l’histoire d’un festival et la programmation aujourd’hui.
La Revue Documentaires présente le numéro 33 dont la thématique est Programmer
« À l’heure où la fréquentation des salles de cinéma manifeste un reflux inquiétant, la demande accrue de démocratie participative observée aujourd’hui, les mouvements d’auto-organisation qui traversent l’espace social, la ligne de partage entre présentiel et distanciel témoignent d’une profonde transformation de la notion même de public. La programmation est devenue à cet égard un geste politique décisif pour renouveler nos modes d’adresse et de partage. Si elle relève d’un art du montage, dont la modernité, du surréalisme à Jean-Luc Godard, a souligné la vertu critique, elle permet aussi un renouvellement de l’écriture de l’Histoire. Programmer signifie découvrir des objets oubliés ou invisibles, inventer de nouveaux récits et rompre les règles de domination canonique.
Qu’il s’agisse de la salle de cinéma, de l’appartement privé transformé en lieu de projection, de la cinémathèque, du musée ou de la plateforme numérique, le cinéma connaît des modes de diffusion sans cesse renouvelés dont ce numéro esquisse une cartographie parcellaire. Outre des entretiens et des témoignages d’expériences, il s’appuie sur le travail prospectif mené à l’École nationale supérieure d’art de Bourges autour d’un parcours Programmer, Pratiques curatoriales de l’image en mouvement. »