Château de Rentilly, musée intercommunal
Du 20 sept. 2024 au 13 juillet 2025
En partenariat avec le Fonds régional d’art contemporain (FRAC) d’Île-de-France
De mes ruines je fais des châteaux, feutre, 2024 – Œuvre activable dans le cadre Des temps d’art n°12 au Château de Rentilly
Portée par un imaginaire collectif, l’image du château revêt des dimensions mythologique, littéraire ou symbolique diverses…
Lieu guerrier ou protecteur, austère ou festif, symbole de puissance et de richesse, un château est, de manière commune, destiné à être vu. Celui de Rentilly ne déroge pas à cette règle tout en se faisant le miroir du parc qui l’entoure. Du faste de ses débuts aux pillages et aux incendies, de ses reconstructions à sa récente réhabilitation, le château du domaine de Rentilly a connu nombre de visages et d’aventures. Propriété du consul Isaac Thuret, puis des collectionneurs d’art Jacquemart-André au XIXe siècle, avant de passer presque un siècle entre les mains des chocolatiers Menier, il est aujourd’hui une œuvre d’art en soi, reflet d’un parc exceptionnel, et abrite la collection du musée intercommunal de Marne et Gondoire.
C’est dans ce château insolite et singulier que l’exposition Histoire(s) de château(x) convie les visiteurs à découvrir des vies de château, réelles ou imaginaires, vues par le prisme de l’art. Architectures singulières, figures de contes de fées, portraits de châtelains, évocations de leur quotidien, de la nature qu’ils cherchent à domestiquer ou des fantômes qui les hantent sont autant de facettes interrogées par l’exposition.
Il y a dix ans, le château de Rentilly s’est métamorphosé sous la direction conjuguée de l’artiste Xavier Veilhan, des architectes Élisabeth Lemercier et Philippe Bona et du scénographe Alexis Bertrand. Devenu œuvre d’art à part entière, il est le lieu d’un dialogue original entre les collections classiques et modernes du musée et les œuvres contemporaines qui leur font écho.
Si l’exposition Histoire(s) de château(x) rend compte du passé artistique du château et de sa richesse patrimoniale, elle perpétue aussi la tradition de ce dialogue, car les histoires de châteaux commencent souvent par « il était une fois… », et l’imaginaire contemporain continue à s’emparer de ce thème, sur un mode léger ou inquiet, facétieux ou rêveur.