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Galerie Marcel-Duchamp - École des Beaux-Arts de Châteauroux Métropole (EBACM)

Du 10 janvier au 14 février 2025

Exposition de Arnaud Adami

Après avoir été en résidence à l’École des Beaux-arts de Châteauroux Métropole durant trois mois, Arnaud Adami présente son travail  dans la galerie Marcel-Duchamp.

Arnaud Adami a suivi une formation au sein de la classe préparatoire de Châteauroux (2015-2016), puis il rentre à l’ENSA de Bourges (2016-2019) et poursuit son cursus à l’École des Beaux-arts de Paris, où il obtient son diplôme en 2023. Depuis un an, il dispose d’un atelier à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), un lieu d’artiste (POUSH) pour la création et l’exposition. Il a déjà exposé dans quelques galeries en Europe.
Sa démarche picturale est de sacraliser les travailleuses et les travailleurs invisibles, comme les livreurs à vélo, les éboueurs, les bouchers, les personnels soignants, etc. Le thème du travail précaire constituant le leitmotiv de ses peintures, qu’ils questionnent dans une relation à la spécificité de ce medium et à son histoire. Une immersion dans la vie castelroussine Dans le contexte de sa résidence, il a souhaité aller à la rencontre des métiers locaux et de découvrir des sites à l’image du centre de tri du Sytom 36 afin d’échanger avec les agents et les photographier. Il a élargi ensuite son champ de recherches pour évoquer des prolétariats contemporains. Sa démarche met en valeur les gens invisibilisés, pour des questions de tabous, parce qu’ils agissent dans l’ombre ou parce qu’on les voit sans les regarder.

Pour son exposition, il présente le travail réalisé durant sa résidence. Celui-ci a donné lieu à l’exploration de plusieurs thèmes (colleurs d’affiches, travailleuses du sexe, agents du site de la déchetterie). Son processus passe toujours par le fait d’organiser des séances photos pour créer une banque d’images.

Pour exemple, ICY représente une femme allongée dans sa couverture de poils, avec son petit cochon et un tatouage sur sa main. D’apparence anodine, cette peinture non sexualisée fait référence aux TDS (travailleuses du sexe). Une résidence comme point de départ à d’autres projets L’artiste s’est inspiré du livre de Virginie Despentes King kong théorie dans lequel elle traite le sujet des travailleuses du sexe. L’auteure souligne que la réalité est plus sordide que la médiatisation qui en est faite. Arnaud Adami se consacre ici sur l’humain et son univers, au-delà de la représentation du métier. « Je l’ai choisi pour son métier, mais je ne la peins pas dans l’exercice de son métier », indique l’artiste. Dans la petite peinture choisie pour le carton d’invitation sur le thème des colleurs d’affiches, Arnaud Adami fait référence au thème de la nature morte et à son process pictural. Le titre de son exposition, Couche après couche, évoque autant les images décollées que la notion d’images empilées propre à son processus de photomontage. De même, la peinture entretient un rapport à la photographie.
On pourra également découvrir les prémisses d’une série à venir réalisée au centre de tri. Cette résidence est pour Arnaud Adami le point de départ de nouvelles pistes de travail.

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