La Box, ENSA Bourges
Du 30 juin au 1er octobre 2023
Exposition dans le cadre de Bourges contemporain
Commissariat : Ferenc Gróf, Ingrid Luche
Avec les artistes et étudiant.es : Benjamin L. Aman, Berdaguer & Péjus, Hugo Bonnet-Massip, Bureau d’études et Ewen Chardronnet, Xilong Cao, Lucie Dailly, Alice Da Rold, Andy Grandillon, Ferenc Gróf, Nathan Khodr, Ingrid Luche, Théophile Moreux, Théoa Ott, Thibault Pelletier, Xiangheng Peng, Marion Roger-Hourcade, Woojung Yim
Finissage de l’exposition et concert de musique électroacoustique – Jeudi 28 septembre 2023 • 18h avec les artistes Stéphane Joly, Katya Shirshkova, Yura Kuznetsov et Feldup in the Backroom
Le projet NewSpace Mirror – du nom de l’atelier de recherche mené durant l’année avec Ferenc Gróf, Ingrid Luche et un groupe d’étudiant.es à l’ENSA Bourges
– s’appuie sur des archives de Théophile Moreux (1867–1954) conservées aux Archives départementales du Cher et au Museum à Bourges pour tisser des liens avec le NewSpace. L’exposition à La Box s’intéresse aux artistes et aux étudiant.es qui puisent dans les paradoxes de l’exploration spatiale contemporaine et ses outils de représentation pour opérer assemblages ou détournements de l’old space au new space.
Le New Space désigne l’émergence d’une industrie spatiale née aux États-Unis au début du XXIe siècle. Son développement est favorisé par un cadre juridique américain adapté aux activités spatiales commerciales qui accroît considérablement l’accessibilité et l’attractivité de l’espace. L’expression « new space » ne désigne pas un renouveau mais une ouverture de l’espace à de nouveaux acteurs et une extension du champ d’application des technologies spatiales.
Elle se traduit dans les faits par la privatisation de l’accès à l’espace et l’arrivée dans l’économie spatiale d’acteurs de la Silicon Valley : ces nouveaux entrants dans un secteur d’activité qui était jusqu’alors réservé aux États et Institutions publiques font bénéficier au spatial traditionnel des innovations et des technologies issues d’autres sections comme celles du numérique, du Big Data ou de l’aéronautique.
Théophile Moreux dit l’abbé Moreux, (1867 à Argent-sur-Sauldre, 1954 à Bourges), est un prêtre, astronome et un météorologue français dont les nombreuses publications œuvrent à la vulgarisation des sciences au début du XXe siècle. Professeur de mathématiques et de science à Bourges, il adhère à la Société astronomique de France et rencontre à la fin du XIXe siècle Camille Flammarion (qui créée la Société Astronomique de France en 1887), installe un observatoire d’astronomie au petit séminaire, puis au Grand Séminaire de Bourges. En 1907, il construit son propre observatoire au 22 de la rue Ranchot, à Bourges. Le bâtiment, bien que privé de sa coupole (démontée à la fin des années 50) est inscrit au titre des monuments historiques en juillet 2010.
En s’appuyant comme point départ sur les documents très divers (cartes, diagrammes, dessins, photographies, collages) du fond « abbé Moreux » conservés aux Archives départementale du Cher, l’exposition tentera de cartographier ce « nouvel espace », projection d’un regard colonial, ancré so profondément dans l’imaginaire collectif occidental.