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AIR DE PARIS

Du 8 septembre au 26 octobre 2024

Vernissage 8 septembre 2024 à partir de 15h

Sculpture en Grès émaillé, masque
Ingrid Luche, Beauty Mask, 2024 Grès émaillé, vernis, colle, paillettes © photo DR

Le masque est un anti-objet par excellence. Les sémiologues parleraient d’un déictique, ce geste d’un doigt pointé là-bas, ailleurs.

Qu’il appartienne à un·e acteur·ice de tragédie grecque, à un·e Anonymous, à un·e citoyen·ne immunodéprimé·e ou à un·e Snapchatteur·euse, le masque désigne autre chose que lui-même, et ce faisant, il sépare aussi les iconodules des iconoclastes.

Alors, voici deux options : allez-vous croire ce qui est représenté sur la surface illusionniste ou tenterez-vous plutôt d’apercevoir l’envers du décor, au risque de sombrer dans la paranoïa ? Pile ou face, image ou objet : l’impasse provient peut-être d’avoir trop voulu s’attacher à l’origine perdue, à la déploration d’un quelconque visage nu.
Il se trouve qu’Ingrid Luche fait des masques et que ses masques en céramique portent leur objectité en étendard. La galerie Air de Paris en présente une quarantaine, accrochés au mur ou posés sur des barres. On les regarde enfin pour eux-mêmes, plus personne ne songeant à y voir de simples signes. Les œuvres, issues de la série des « Beauty masks » (2023-2024), ont été réalisées à partir de masques de beauté jetables pressés sur des pâtes de terre. À la surface de ces faciès ductiles, l’empreinte du […] Lire la suite

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