Enseignant.e
Historienne de l’art et commissaire d’exposition, Stéphanie Jamet est titulaire d’un doctorat de l’université de Paris-Sorbonne Paris IV. Elle a bénéficié de plusieurs bourses de recherche (Getty Research Institute, Fondation Le Corbusier) et d’une résidence à la Villa Médicis au printemps 2018.
Ses travaux interrogent la notion de dé-production selon une perspective liée à la représentation du travail ainsi qu’aux actions en apparence non-productives. Réflexion qui touche à la fois à l’attention que les artistes portent aux rebuts, à leur réemploi et leur assemblage, mais aussi aux états de déprise et de résistance du corps et de l’esprit tels que le sommeil ou encore la syncope. Ces recherches ont ainsi donné lieu à plusieurs ouvrages et actes de colloque : L’art de l’assemblage. Relectures, Presses Universitaires de Rennes (2011), Out-and-Out (Ecstasies) d’Istvan Balogh, éditions du Frac Franche-Comté/Les presses du réel (2012), Regards sur le sommeil avec co-écrit avec Véronique Dalmasso dans la collection Via Artis aux éditions Le Manuscrit (2015) et La syncope dans la performance et les arts visuels / Syncope in Performing and Visual Arts, Le Manuscrit (2017). Et à paraître en 2022, Vertige de l’art. Syncopes et Extases (XVIe – XXIe siècles) aux Presses universitaires du Septentrion.
Cette dernière recherche a donné lieu à une exposition Syncopes et Extases. Vertiges du Temps (2019-2020) au Frac Franche-Comté de Besançon.
Stéphanie Jamet a en effet régulièrement accompagné ses activités de chercheur par des commissariats d’exposition, en collaboration avec des artistes notamment : In Media Res. Information, contre-information à la galerie Art & Essai de Rennes (2003), Puisqu’on vous dit que c’est possible à la Saline royale d’Arc-et-Senans (2015), Liaisons équivoques (2016) et Contre coup (2017) au Musée des Beaux-Arts de Dole. Durant le printemps 2021, elle organise l’exposition Respirer à la galerie La Box et en 2022 Transductions en collaboration avec Benjamin L.Aman et Nicolas Hérubel au Château d’eau – Château d’art de Bourges.
Elle a également rédigé la chronologie de François Morellet parue aux éditions du Jeu de Paume (2000), reprise et augmentée pour les éditions du Centre Pompidou (2011). Elle dirigé la revue de recherche D’Ailleurs de l’ISBA et a écrit de nombreux textes pour des ouvrages généraux, revues et catalogues d’expositions : « Vie ? ou théâtre ? Ou le hors-temps de la création dans l’œuvre de Charlotte Salomon » Museu Coleçao Berardo (2019), « Que fait l’artiste quand la muse dort ? Que fait la muse quand l’artiste dort ? » revue ArtItalies (n°25, 2019), « Singspiel d’Ulla von Brandenburg, une interprétation habitée de la Villa Savoye » éditions Ecole nationale supérieur d’architecture/Université Clermont-Ferrand (2019), Supports/Surfaces, éditions du Jeu de Paume (1998), Christian Jaccard/Correspondances, éditions du Musée d’Orsay (2008), Arman, éditions Flammarion/Skira (2010), Niki de Saint-Phalle, éditions Serpenoise (2010), « L’artiste en bricoleur : Robinson aux Beaux-Arts », Figures de l’artiste, L’Harmattan (2012), « Le Corbusier sous l’angle de la sculpture », Revue de l’Art (n°165, 2009) ou encore « Dogville de Lars von Trier », Pavillon. Une revue de Scénographie / Scénologie, ESAP Monaco (n°1, 2007).